L’équilibre entre économie et social
Une économie forte est nécessaire pour assurer la qualité de vie de l’individu ; elle ne peut donc se constituer au détriment de valeurs sociales aussi essentielles que famille, formation, santé, retraite. A l’inverse, ces mêmes valeurs sociales ne peuvent, ni ne doivent entraver le développement de l’économie par des charges fiscales trop élevées, ou des conditions-cadres trop contraignantes. Le juste équilibre entre ces deux tendances ne peut se faire qu’en renonçant, à gauche comme à droite, à des prises de positions trop polarisées et dogmatiques.
La responsabilité de l’Etat en faveur du développement économique
Si l’esprit d’entrepreneur est essentiel, si l’initiative privée est prépondérante, il est du devoir des autorités politiques de créer des conditions cadres répondant aux besoins de l’économie. C’est la contribution de l’Etat à la création de richesses et au développement d’une région et d’un pays en cas de « beau temps économique» et lorsque « la tempête de la récession sévit ».
Un canton uni pour des projets communs
Le canton de Neuchâtel a tout en mains pour jouer les premiers rôles sur le plan suisse. Pourquoi n’y parvient-il pas ? Parce que nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord sur un projet commun à long terme. Commençons par là, et définissons ensemble un tableau de marche sur deux ou trois législatures, puis des actions précises pour une législature. Ce n’est qu’ainsi que nous parviendrons à réunir les Neuchâtelois(es) derrière un objectif partagé.
L’unité cantonale doit prévaloir sur toute autre réflexion politique, idéologique, ou régionale. Quel que soit le projet, il nécessite des moyens ; ceux-ci n’étant pas infinis, ils doivent être utilisés au profit du plus grand nombre. Il est faux, voire irresponsable, de favoriser les intérêts d’une minorité au détriment des intérêts du canton, et ce quel que soit le sujet. Nous sommes un petit pays, ne perdons pas notre énergie dans les clivages gauche-droite, Haut-Bas, Villes-campagne. Plutôt que de se battre pour des projets qui divisent, développons des projets communs qui nous réunissent !
« Quand les hommes travaillent ensemble, les montagnes se transforment en or ! » (proverbe chinois).
Une formation de qualité
Le premier objectif d’une formation (scolaire, puis professionnelle ou supérieure), est de donner à l’individu les moyens de se développer dans une société toujours plus complexe. La politique de formation ne doit pas perdre cet objectif de vue. Ecoles (primaire et secondaire), lycées, écoles professionnelles, HES, Université doivent y contribuer.
Mais il doit y avoir corrélation aussi étroite que possible entre les filières de formation et les besoins du monde du travail. On ne peut s’offrir le luxe de former des jeunes qui ne pourront pas utiliser leurs compétences et leur savoir-faire. Dans ce contexte, l’économie a un rôle important à jouer en précisant ses besoins, en offrant des postes de stages, en engageant des jeunes sans les « quelques années d’expérience » trop souvent requises. De son côté, l’Etat peut, et doit favoriser le rapprochement entre le monde de la formation et celui du travail, ce qui a été trop négligé jusqu’ici.
Protection de l’environnement et politique énergétique
Politique énergétique et protection de l’environnement sont indissociables, reste à trouver le juste équilibre. Après deux siècles de développement aveugle, de consommation effrénée, l’Homme se rend compte qu’en continuant de la sorte, il détruit son cadre naturel, qu’il se détruit donc lui-même. Et pourtant, nous avons toujours besoin d’énergie.
La production d’énergie doit avoir un impact aussi faible que possible sur l’environnement. Les moyens existent, mais sont tous plus ou moins sujets à controverse : hydraulique, nucléaire, éolien, solaire, géothermique. La Suisse est l’un des pays où la production d’énergie électrique a le plus faible impact sur l’environnement avec 60% d’origine hydraulique et 40% d’origine nucléaire. Nous devons poursuivre dans cette voie tout en investissant dans les énergies renouvelables et en encourageant l’utilisation de produits et équipements à faible consommation. Il en va de l’avenir.
De mon côté, j’ai choisi de contribuer à cette lutte en roulant en voiture à très faible consommation, tout en gardant la mobilité dont j’ai besoin dans ma fonction.
Une gestion efficace pour des finances saines
C’est intentionnellement que j’ai placé les finances en dernière position. En effet, des finances équilibrées ne doivent pas être une fin en soi, mais le résultat d’une gestion efficace au travers de processus performants. Elles ne peuvent être atteintes en essayant de satisfaire les exigences spécifiques de chacun, mais de la majorité, tout en cherchant des solutions optimales et financièrement supportables pour solutionner certains cas particuliers.
Là également, tout est affaire de compromis, de projets communs, de l’intérêt général qui doit prévaloir sur celui de particularismes régionaux, corporatistes ou personnels. J’y crois encore, sinon, je ne me serais pas engagé pour une deuxième législature!
Seules des finances saines et équilibrées donnent de la marge de manœuvre en faveur de politiques sectorielles ciblées telles que par exemple l’allègement fiscal pour les ménages et les familles, l’offre d’infrastructures attractives, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, le soutien à l’emploi.
Convictions politiques